Disderi, Paris, Adolphe Thiers CDV vintage albumen carte de
Disderi, Paris, Adolphe Thiers CatĂ©gorie: CDV > portraits > Hommes politiques AnnĂ©e: Circa Type: Tirage albuminĂ© Format (cm): 6,5x10,5 CDV vintage albumen carte de visite, Adolphe Thiers, nĂ© le 15 avril Ă Bouc-Bel-Air (alors nommĂ© Bouc)1 mais dĂ©clarĂ© Ă l'Ă©tat-civil de Marseille et mort le 3 septembre Ă Saint-Germain-en-Laye, est un avocat, journaliste, historien et homme dâĂtat français. Il symbolise par son exemple l'Ă©volution des classes dirigeantes françaises, Ă la recherche d'un nouveau rĂ©gime politique stable aprĂšs l'effondrement de la monarchie absolue en . Deux fois prĂ©sident du Conseil sous la monarchie de Juillet, il est un acteur majeur dans la mise en place des rĂ©gimes politiques qui ont suivi l'Ă©chec de la restauration en . Partisan d'une monarchie constitutionnelle, il critique l'intransigeance des membres de la famille royale et se rallie enfin Ă la RĂ©publique. En , aprĂšs la chute du Second Empire lors de la guerre contre la Prusse, il devient le premier prĂ©sident de la TroisiĂšme RĂ©publique. En mai de la mĂȘme annĂ©e, son gouvernement ordonne l'Ă©crasement de la Commune de Paris. En mai , sa mise en minoritĂ© face aux monarchistes entraĂźne sa dĂ©mission de la prĂ©sidence de la RĂ©publique. Louis Adolphe Thiers est l'un des enfants de Pierre Thiers), par sa seconde Ă©pouse Marie-Madeleine Amic (). Il naĂźt dans une bastide appelĂ©e campagne Amic, qui existe toujours au lieu-dit Plan Marseillais, au bord de l'actuelle Nationale 8, Ă Bouc-Bel-Air. Il apprendra difficilement Ă lire et Ă Ă©crire avec l'abbĂ© Melchior, curĂ© de Bouc3. Par son pĂšre, aventurier et affairiste quelque peu douteux, qui a pu profiter de l'amitiĂ© et de la protection de Lucien Bonaparte, Adolphe Thiers a plusieurs frĂšres et sĆurs, dont certains lui causeront ultĂ©rieurement bien des tracas: - du mariage de Pierre Thiers et de sa premiĂšre Ă©pouse, Claudine Fougasse (): Claude Thiers (Marseille, mort-nĂ© le 18 juillet ); Victoire Thiers (Marseille, 21 juillet ); Louis Thiers, militaire et juge colonial. Pour s'en dĂ©marquer, son frĂšre le nommera juge de paix Ă Karikal, d'oĂč postĂ©ritĂ© dans la famille HĂ©lory de Kermartin (via la famille Le Poulpiquen); Germain Thiers (Marseille, 31 juillet ), orfĂšvre, puis commis des finances et juge colonial. Ă l'instar de son aĂźnĂ© Louis, il sera nommĂ© par son demi-frĂšre Adolphe, juge de paix Ă PondichĂ©ry, d'oĂč une fille; - de la liaison de Pierre Thiers avec, soit ThĂ©rĂšse Cavallieri (puis, Chevalier), soit sa sĆur Louise Cavallieri: Elisabeth Thiers (Paris, 1er septembre septembre ), Ă©pouse Jean-François Ripert () d'oĂč Jean-François (); Charles Thiers, diplomate, vice-consul Ă Girgenti; Virginie Thiers (). Par sa mĂšre, Adolphe Thiers est apparentĂ© Ă AndrĂ© ChĂ©nier et Marie-Joseph ChĂ©nier, tous descendants de Antoine Santi-Lhomaka ou Santi-Lomaca (), lui-mĂȘme issu - selon une tradition familiale, des Lusignan. l Ă©tudie le droit Ă Aix-en-Provence avant de sâinstaller en Ă Paris oĂč, partisan dâune monarchie parlementaire de type anglais, il frĂ©quente les milieux politiques et parvient Ă devenir proche de Talleyrand au moment oĂč celui-ci prend ses distances avec la Seconde Restauration. Avec lâappui de son compatriote Jacques-Antoine Manuel, dĂ©putĂ© provençal dâextrĂȘme-gauche, Thiers est introduit auprĂšs du banquier libĂ©ral Jacques Laffitte. GrĂące Ă ses appuis, il commence une carriĂšre de journaliste par des collaborations avec le journal Le Constitutionnel puis avec La Gazette dâAugsbourg. Avec le rĂ©publicain Armand Carrel, son ancien condisciple et ami François-Auguste Mignet et le libraire Ă©diteur Auguste Sautelet, il fonde ensuite, au tout dĂ©but de , un journal dâopposition au rĂ©gime de Charles X, le National, dans lequel il dĂ©veloppe ses conceptions politiques. Thiers est convaincu que la question constitutionnelle, est ce qui sĂ©pare la branche aĂźnĂ©e des Bourbons de lâopinion. Pour lui, la sociĂ©tĂ© française est avant tout dominĂ©e par la crainte du gouvernement des prĂȘtres: « La France, Ă©crit-il, est incrĂ©dule encore plus que libĂ©rale »5. De , il publie une Histoire de la RĂ©volution en 10 volumes qui lui vaut de nombreux Ă©loges et son Ă©lection Ă lâAcadĂ©mie française en au fauteuil 38. Il frĂ©quente avec son ami François-Auguste Mignet la goguette des Frileux6. De , il publie en 20 tomes Le Consulat et lâEmpire, rĂ©cit chronologique et trĂšs dĂ©taillĂ© de la pĂ©riode correspondante. Ses contributions Ă la Monarchie de Juillet Lors des Trois Glorieuses (), il est de ceux qui poussent Louis-Philippe dâOrlĂ©ans Ă prendre le pouvoir. Vers la fin de , il est tentĂ© dâĂ©voluer nettement vers la gauche, mais il est Ă©pouvantĂ© par la mollesse de Jacques Laffitte face Ă lâagitation, particuliĂšrement aprĂšs le sac de l'Ă©glise Saint-Germain-l'Auxerrois en fĂ©vrier , et rejoint alors le parti de la rĂ©sistance. L'Ă©nergique Casimir Perier, qui succĂšde Ă Laffitte, le subjugue et restera comme son modĂšle en politique. AprĂšs la mort de celui-ci, il entre, le 11 octobre , dans le premier ministĂšre Soult au poste-clĂ©, en ces temps troublĂ©s, de ministre de l'IntĂ©rieur. Avec Guizot et le duc de Broglie, il forme une triade de « talents supĂ©rieurs » qui domine le ministĂšre. Ă cette Ă©poque, Thiers plaĂźt Ă Louis-Philippe, quâil sait divertir et flatter. Mais la famille royale le dĂ©teste. La reine Louise, qui le surnomme « le poney blanc », sâexclame aprĂšs sa nomination au ministĂšre de lâIntĂ©rieur: « Un homme sans tenue, sans probitĂ© politique ! »7. En novembre , il Ă©pouse Ălise Dosne, fille aĂźnĂ©e de sa maĂźtresse, Euridice Dosne, femme dâun riche agent de change. Ce mariage lui vaut une trĂšs grande fortune, mais ne lui donne aucune position sociale solide. Premier gouvernement Insensiblement, alors que la monarchie de Juillet se stabilise, la menace rĂ©publicaine Ă©tant dĂ©finitivement Ă©liminĂ©e avec les lois de septembre , Thiers Ă©volue vers le centre gauche, puis vers la gauche. Cette Ă©volution est encouragĂ©e par le roi, qui cherche Ă le dĂ©tacher de ses amis doctrinaires Guizot et Broglie pour mieux affirmer son propre pouvoir. AprĂšs que la Chambre des dĂ©putĂ©s a renversĂ© le ministĂšre Broglie, Louis-Philippe nomme Thiers prĂ©sident du Conseil du 22 fĂ©vrier au 6 septembre . Talleyrand encourage Thiers Ă accepter: « Monsieur, lâEurope vous attend »8, non sans mettre en garde le roi9. Thiers sait que les relations risquent de devenir rapidement difficiles avec le roi, qui veut gouverner, alors que lui-mĂȘme a frappĂ©, en janvier , la fameuse maxime: « Le roi rĂšgne mais ne gouverne pas ». Mais, aprĂšs avoir montrĂ© ses talents dâhomme Ă poigne au ministĂšre de lâIntĂ©rieur et soignĂ© sa popularitĂ© au ministĂšre des Travaux publics, il veut ĂȘtre ministre des Affaires Ă©trangĂšres et prĂ©sident du Conseil pour recueillir le mĂ©rite de la grande affaire diplomatique Ă laquelle songe Louis-Philippe: une alliance avec lâAutriche, permettant Ă la monarchie de Juillet de ne plus ĂȘtre lâotage de lâAngleterre et rĂ©glant, dans le mĂȘme mouvement, la question de lâĂ©tablissement matrimonial du duc dâOrlĂ©ans. Mais, en dĂ©pit du zĂšle mis par Thiers Ă seconder les dĂ©sirs de Metternich, le projet de mariage autrichien est rejetĂ© par la cour de Vienne. Sur le plan intĂ©rieur, Thiers est Ă©galement fragilisĂ© par la reprise de lâagitation rĂ©publicaine Ă la suite de lâattentat dâAlibaud (25 juin ) contre Louis-Philippe. DĂ©sireux de se venger de lâaffront infligĂ© par lâAutriche et de rĂ©tablir sa popularitĂ© en conquĂ©rant un peu de gloire militaire, Thiers voudrait envoyer des troupes françaises dans la pĂ©ninsule ibĂ©rique, qui sombre progressivement dans la guerre civile en raison de la rĂ©bellion carliste contre la reine-rĂ©gente Marie-Christine. Il croit pouvoir faire annoncer une intervention militaire imminente le 13 aoĂ»t, au lendemain du pronunciamiento de la Granja, qui contraint la reine rĂ©gente Ă accepter la Constitution libĂ©rale de . Mais il est aussitĂŽt dĂ©savouĂ© par Louis-Philippe, viscĂ©ralement hostile Ă une intervention militaire dans la pĂ©ninsule ibĂ©rique, et confortĂ© dans son refus par Talleyrand et par Soult, qui en a fait lâexpĂ©rience malheureuse sous lâEmpire. Aussi, le 16 aoĂ»t, Thiers envoie sa dĂ©mission au roi, « se rĂ©servant de le servir utilement quand ils seront tout Ă fait dâaccord »10. Dans les jours suivants, le roi et Thiers ont plusieurs entretiens pour rĂ©gler la succession. DâaprĂšs la duchesse de MaillĂ©, « il y a eu une scĂšne, oĂč Thiers a Ă©tĂ© assez insolent et ils se sont mal quittĂ©s. M. Thiers lui a dit quâil reviendrait au ministĂšre malgrĂ© lui, comme lâhomme du peuple; quâil avait en cette qualitĂ© plus de pouvoir que lui. Câest un ennemi dangereux que M. Thiers. »11 « Thiers, commentera Louis-Philippe, a Ă©tĂ© excellent jusquâĂ la rupture du mariage; aprĂšs cela, il a complĂštement perdu la tĂȘte. »12. Pendant les annĂ©es , Thiers cherche ardemment sa revanche et combat sans relĂąche son successeur, le comte MolĂ©. Ăme de la « coalition » formĂ©e pour le renverser, il sâĂ©vertue Ă faire Ă©chouer, une fois ce but atteint, toutes les combinaisons imaginĂ©es par Louis-Philippe pour le remplacer. Le roi cherche mĂȘme Ă lâĂ©carter en lui offrant une grande ambassade, que Thiers refuse avec indignation tandis que ses amis poussent de hauts cris. Son opportunisme trop Ă©vident lui est violemment reprochĂ© par Balzac dans la Chronique de Paris le 12 mai : « Monsieur Thiers nâa jamais eu quâune seule pensĂ©e: il a toujours songĂ© Ă Monsieur Thiers (âŠ)13. » Son attitude nâest cependant pas du goĂ»t de tous ses partisans, et Thiers subit un premier camouflet avec lâĂ©lection Ă la prĂ©sidence de la Chambre des dĂ©putĂ©s, le 14 avril , dâun dissident du centre gauche, Hippolyte Passy, alors quâil soutenait Odilon Barrot. Un mois plus tard, lorsque Louis-Philippe parvient enfin Ă constituer un gouvernement sous la prĂ©sidence du marĂ©chal Soult, Thiers y voit entrer avec fureur deux de ses ex-amis, Passy et Jules Dufaure, alors quâil leur avait demandĂ© de nâaccepter aucun portefeuille sans son aval. Il tente alors, mais en vain, de se faire Ă©lire Ă la prĂ©sidence de la Chambre des dĂ©putĂ©s mais nâobtie